Les lieux où l'on croit en sortir pour guérir, nous gardent parfois avec eux, pour mourir...
Comment va se dérouler mon article :
De nombreux sanatorium ou hôpitaux abandonnés sont dits hantés et tous ne le sont pas.
Mais, l’histoire du sanatorium de Waverly Hills m’a intrigué, tant par les nombreux témoignages de personnes ayant été victimes de phénomènes de hantise dans ce lieu que par son histoire.
C’est pourquoi j’ai cherché à en savoir plus, sur ce lieu, aujourd’hui mythique, mais surtout maudit...
Savez vous dans un premier temps, ce qu'est un sanatorium ?
- C'est un établissement médical spécialisé dans le traitement des différentes formes de la tuberculose.
Les origines du sanatorium de Waverly Hills remontent en 1883. Le major Thomas H. Hays fait l’acquisition du terrain situé au sommet d’une colline à Louisville dans l’État du Kentucky aux États-Unis et y construit sa demeure familiale.
La demeure est belle, mais trop loin de la première école qui pourrait accueillir ses filles. Alors, le major décide de fonder une école sur ce même site.
Il embauche une institutrice, Lizzie Lee Harris, qui rebaptise la demeure en l’école Waterley. La propriété prend alors le nom de Waverley Hills. Ce nom sera conservé par la suite.
Au début du 20ème siècle, la demeure est rachetée par la ville pour y construire un sanatorium suite à l’épidémie de tuberculose qui sévit en Europe et en Amérique du Nord.
Le sanatorium de Waverly Hills ouvre ses portes en 1910 et sa capacité d’accueil est d’environ 50 patients.
Il soigne principalement les tuberculeux du Comté de Jefferson. Devant la propagation de la maladie, l’hôpital est agrandi en 1912 et 1916 portant la capacité d’accueil à 130 malades, dont un pavillon d’enfants de 40 lits.
Cela ne suffit toujours pas et les malades sont toujours de plus en plus nombreux.
L’hôpital est à nouveau agrandi et en octobre 1926, cinq étages peuvent à présent accueillir plus de 400 patients.
On en recensera même 478 pour l’année 1932, dont des soldats de la Seconde Guerre mondiale rentrés du front.
À cette époque, on croyait que cette maladie pouvait se soigner avec une nourriture saine, de l’air frais, avec des bains de soleil, dans un endroit reposant.
Les moyens médicamenteux sont inefficaces, et même si le bâtiment est à la pointe de la technologie, on n’arrive pas soigner les malades.
Le sanatorium prend l’allure d’une véritable petite ville, avec ses magasins, sa boulangerie, son salon de coiffure, son dentiste, ses annexes, ses solariums, ses activités d’ergothérapie.
Des traitements par héliothérapie sont mis en place à l’aide de lampes à ultraviolet.
Et pour les patients les plus atteints, des thoracoplasties sont pratiquées, car on croyait pouvoir vaincre le bacille de Koch en l’empêchant d’avoir de l’oxygène.
Cette méthode, bien que barbare, était légale.
De plus, le sanatorium de Waverly Hills bénéficie de ses propres élevages et cultures pour assurer aux patients un régime alimentaire strict.
Un accès radio est proposé, ainsi que des promenades à cheval et des projections de films.
Pourtant, on parle de maltraitance sur les patients.
Dans cet hôpital, plus de 63 000 personnes y sont mortes, soit de la maladie, soit de mauvais traitements.
Autant vous dire que cela ne fait qu’augmenter le mythe de l’hôpital hanté.
Ce n’est qu’en 1962, grâce à la découverte de la streptomycine, que les tuberculeux peuvent enfin guérir de cette terrible maladie et que l’hôpital ferme ses portes.
Le sanatorium se transforme alors en un hôpital gériatrique et prend le nom de Woodhaven Geriatrics hospital.
Mais, à cause de nombreuses plaintes pour mauvais traitement, il a fermé ses portes en 1981.
C’est là que de nombreuses légendes urbaines sont nées.
On disait même que l’hôpital était devenu un asile psychiatrique.
À l’époque, le sanatorium de Waverly Hills est considéré comme le meilleur hôpital pour le traitement de la tuberculose.
Mais, les traitements administrés étaient rudimentaires et primitifs.
Le personnel hospitalier ne ménageait pas ses patients, au point de les négliger ou de les maltraiter.
Les plus récalcitrants avaient le droit à des séances d’électrochocs utilisées pour soigner les malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques.
D’ailleurs, de nombreux patients ont sombré dans la folie.
Durant plusieurs années, l’hôpital a servi à des expériences de chirurgie exploratrice afin de mieux comprendre la maladie.
Les patients étaient victimes d’expériences abominables, le tout pour servir la recherche.
On parle de thoracoplastie, chirurgie qui consiste à scier les côtes pour dilater les poumons.
Peu de patients survivaient à une telle opération. Et pourtant c’était légal.
Des rumeurs courent bientôt pour mauvais traitements.
À l’hôpital de Waverly Hills, on ne venait pas pour se soigner, mais pour y être enfermé et mourir.
On parle de plus de 63 000 personnes ayant trouvé la mort entre les murs de ce sanatorium.
Pour l’administration, les patients étaient des morts en sursis.
La sortie du tunnel à l'heure actuelle.
Les morts étaient si nombreux à Waterly Hills, qu’il fut décidé de construire le Tunnel de la Mort (Death Tunnel) qui était destiné à collecter les cadavres.
D’ailleurs, le film d’horreur « Death Tunnel » fait référence à ce tunnel.
Le tournage du film a même eu lieu dans ce tunnel et dans l’enceinte de l’hôpital.
Et pour vous mettre en situation, une petite bande annonce du film Death Tunnel, accrochez vous 
ça parle mieux de suite, n'est ce pas ???
Reprenons l'histoire du tunnel.
Chaque fois qu’un malade décédait, on l’emmenait de nuit au Tunnel de la Mort, pour ne pas provoquer des phénomènes de panique chez les autres pensionnaires.
Ce tunnel est une longue galerie de 150 mètres de long, situé sous l’hôpital et qui mène à une voie ferrée en bas de la colline.
Ce tunnel servait, à l’origine, à acheminer le charbon ou divers produits vers l’hôpital.
Mais le personnel médical, qui ne voulait plus se fatiguer, à détourner cet usage premier, en y jetant les cadavres qui tombaient dans des corbillards qui les attendaient en contrebas.
Gain de temps et gain d’argent.
De nombreux patients morts ont emprunté ce tunnel, qui reste aujourd’hui un des endroits les plus hantés de l’hôpital.
Certains s'y aventurent encore de nos jours, pour y trouver des sensations fortes, même parfois trop fortes pour eux....
De nombreux spécialistes du paranormal ou de simples badauds en mal de sensations fortes sont allés enquêtés dans les lieux laissés à l’abandon en renforçant, par la même occasion, ce sentiment de hantise.
Déjà, dans le Tunnel de la Mort, on peut y entendre des voix, des râles de douleurs et on peut y voir des lumières, alors que toutes les ampoules du couloir sont cassées ou que les douilles sont absentes des éclairages.
Dans les couloirs du bâtiment, on peut voir des fantômes, des formes humanoïdes, des ombres.
Certains phénomènes ont même pu être photographiés.
On peut aussi entendre des voix qui hurlent, des portes qui claquent, des bruits mystérieux…
On raconte que si l’on marche tôt le matin près de la cafétéria, on peut sentir l’arôme d’un petit-déjeuner en préparation.
On peut aussi y voir un homme vêtu de blanc y errer.
Il s’agirait d’un employé de Waverly Hills mort après avoir contracté la tuberculose.
L’ombre d’une personne flottante dans les airs a pu être photographié dans la cour avant du bâtiment.
Le fantôme d’une vieille dame a été aperçu dans l’entrée principale du bâtiment.
Elle a les mains et les jambes enchaînées.
Parfois, elle est immobile.
Parfois, elle pleure et supplie que l’on vienne l’aider.
Au troisième étage, de nombreuses personnes ont vu le fantôme d’une petite fille prénommée Mary.
Certains l’ont vu jouer avec une balle, d’autres disent avoir entendu rebondir cette balle sur le plancher ou dégringoler le plancher.
Certains disent avoir vu le fantôme d’une petite fille qui n’avait pas de yeux.
Sur le toit de l’hôpital, on peut y entendre des enfants chanter une petite comptine américaine (Ring around the Rosy).
Ce phénomène peut s’expliquer par le fait que les enfants tuberculeux étaient placés sur le toit du bâtiment pour y être traité par héliothérapie, c’est-à-dire par les rayons du soleil.
Le 4ème étage, avec le Tunnel de la Mort, est un lieu très actif et certainement le plus effrayant de l’hôpital.
Ici, des ombres, des fantômes marchent dans les couloirs et claquent régulièrement les portes.
Beaucoup de personnes disent avoir vu des lumières dans le sanatorium, alors qu’il n’y a plus d’électricité dans le bâtiment.
Un garde dit même avoir vu une télévision s’allumer dans l’une des chambres du 3ème étage, alors qu’il faisait sa ronde à l’extérieur du bâtiment.
Il est monté à l’étage pour vérifier, mais il n’y avait rien.
Des PVE ont été enregistrés, sur lesquelles on entend des râles et des voix.
Parfois, ces voix sont menaçantes, parfois elles appellent à l’aide.
Qu'est ce que des PVE : Ce sont des enregistrements des phénomènes de voix électronique.
Un petit lien sympa :
http://fr.wikihow.com/parler-aux-fant%C3%B4mes
La chambre 502 est celle qui m’intéresse le plus car là, on peut penser, ou spéculer, que des démons ont rejoint les fantômes à cause de toute la souffrance qui régnait à l’intérieur du bâtiment.
Cette chambre a donné lieu à une légende urbaine.
Elle est située au 5ème étage du bâtiment et tous ceux qui y pénètrent ressentent une profonde désolation et un sentiment d’oppression.
Le Diable serait entré dans l’hôpital et demeurerait dans cette chambre.
On raconte que dans cette chambre, deux infirmières se seraient suicidées.
Plusieurs personnes ont vu des ombres noires près des fenêtres et ont entendu une voix leur ordonnant de sortir.
Certains disent avoir senti un air froid se déplacer ou avoir entendu des pleurs et des cris de bébés.
Il y a de nombreuses spéculations au sujet du 5ème étage.
Ce que l’on sait de source sûre, c’est que les patients tuberculeux et mentalement aliénés ont séjourné à cet étage.
En 1928, la chambre 502 a été victime d’un drame : l’infirmière principale s’est pendue au plafond. Elle était âgée de 29 ans, célibataire et enceinte.
Ce qui peut expliquer son geste.
Mais, si un démon avait pris possession des lieux, il aurait pu l’aider à en finir avec la vie.
Cette affaire aurait pu en rester là, si en 1932, une autre infirmière se donne également la mort, dans la même chambre, en sautant par la fenêtre.
L’enquête ne trouvera aucune réponse à ce geste.
D’ailleurs, on ne sait toujours pas si elle a sauté d’elle-même ou si on l’y a aidé.
Le mystère reste entier.
Ceci est aussi très étrange : tous ceux qui sont entrés dans la chambre 502 disent avoir ressenti un profond sentiment de désespoir, comme si une force surnaturelle les poussait à la désolation.
Après avoir été une demeure principale, un sanatorium et un hôpital gériatrique, Waverly Hills ferme ses portes en 1983.
Le bâtiment est racheté par Clifford Todd qui veut en faire une prison d’état.
Mais, ce projet a avorté faute de moyen et le bâtiment est abandonné.
En 1996, c’est Robert Alberhasky qui en devient le propriétaire.
Lui, veut, dans un premier temps, érigé une statue représentant le Christ Sauveur, puis construire une chapelle et une boutique de souvenirs afin de faire de ce bâtiment un lieu de pèlerinage pour tous les amoureux du surnaturel.
Mais, ce projet n’aboutit pas et le propriétaire laisse le bâtiment se dégrader et à la merci des vandales.
Alberhasky veut raser le bâtiment afin de revendre le terrain, mais une condamnation judiciaire l’en empêche.
En effet,Waverly Hills a été inscrit au patrimoine historique des États-Unis.
En 2001, le couple Mattingly rachète la demeure dans l’espoir de la transformer en un magnifique hôtel 4 étoiles.
Aujourd’hui, le projet est toujours en cour.
De très importants travaux de restauration ont eu lieu, notamment pour nettoyer le bâtiment de l’amiante, pour réparer la toiture, pour installer de nouvelles portes, pour déboiser les alentours…
Ce chantier va durer 4 ans.
Des caméras de surveillance ont été mises en place pour éviter l’intrusion des curieux.
Les Mattingly proposent des circuits et des séjours au sanatorium afin d’exploiter la légende du lieu.
Le sanatorium est aujourd’hui devenu une attraction pour tous ceux en mal de sensations fortes.
On peut y passer une nuit ou plusieurs afin de capter le plus de phénomènes paranormaux et de s’en mettre plein la vue.
II Mon expérience personnelle
Et maintenant, je vous propose de regarder mon reportage photo personnel. J'ai voulu me rendre dans l'un de ces lieux, dit hanté qui faisait parti lui aussi, du milieu hospitalier.
Je me suis donc rendu ce week-end dans un hôpital abandonné, dont je tairais le nom, faute d'autorisation légale pour m'y rendre.
Je l'appellerai donc juste, l'hôpital maudit, et je peux vous certifier qu'il n'est pas obligé d'aller à Waverly Hills, pour côtoyer l'étrange et le surnaturel.
LA PREUVE EN IMAGE.
Entrée du bâtiment côté sud.
Il y a beaucoup de vent ce jour là,donc énormément de bruits parasites "claquements de volets, vent qui s'engouffre..."
Un peu de mécanique au sous-sol, normal :)
Les notes sont toujours là, sauf que personnes n'a plus à s'en rappeler.....
L'entrée des blocs opératoires. Un ressenti très étrange dés que je suis rentrée dans les blocs.
La place des éviers où les chirurgiens devaient se laver les mains...
L'accueil, qui n'est plus très accueillant pour le coup !
Il reste ce bel arbre, témoin de tous les passages de l'homme dans cet hôpital.
La vue des toits.
L'endroit devient de plus en plus glauque, de l'eau dans ce qui était les chambres, commence à arriver jusqu'à mes pieds.
L'incinérateur.
Les sous-sols, pas très agréables comme endroit.
De plus en plus sombre et l'air est de moins en moins respirable. Je fini ma visite, mais je ne traîne pas.
Toujours notre fameux mécano qui venait faire sa mécanique dans les sous-sols à défaut de savoir opérer lol
Peut être un reste de chat....
Cette partie était inondée.
J'ai pas l'air rassurée, mais ne vous inquiétez pas, j'observe et j'écoute juste.
Mon binôme ce jour là, mon chéri qui m'a fait découvrir les lieux. Merci :)
Les entrailles de l'hôpital.
Allez un peu de repos après toutes ces émotions.
L'hôpital en activité dans les années 1980.
Je finirai cet article sur une note positive, même s'il est triste de laisser des bâtiments de cet envergure à l'abandon, ça fait le bonheur des chasseurs de mystère et de lieux abandonnés, comme moi.
Sylvia
