Les carrières de Saint Juste à St Réstitut
Magnifique Site de Pierres taillées.....
Les carrières et leurs secrets
C'est un site souterrain de la Drôme.
Au bout d'un chemin perché sur la colline, donnant une belle vue sur la centrale nucléaire du Tricastin, nous trouvons les premiers cavages.
C'est une carrière assez carrée possédant de nombreuses entrées.
L'utilisation de lampes n'est pas nécessaire. Les volumes sont assez imposants.
ça et là, on retrouve les traces d'un ancien chemin de fer, il y a même des quais de chargement.
Près d'un cavage, deux pochoirs indiquent "Carrières du Midi, Lyon".
Dehors, les ruines du bâtiment administratif résistent plus ou moins au temps.
Un peu plus loin, on retrouvera les restes d'un plan incliné (*en lien avec mon précédent article sur les mystérieuses citées de pierres),
sorte de grand canal bordé de murs imposants, aujourd'hui encombré de broussailles, qui donne un charme jurassiquien.
Ensuite, nous retrouverons des ruines avec un porche magnifiques et les restes d'un treuil.
On peut voir les quais de chargement des blocs de pierre.
Il s'agit d'une carrière aux grands volumes.
Un peu plus loin dans la forêt, voici les ruines d'un bâtiment où était logé un treuil.
Les ruines du bâtiment administratif.
La découpe est simple, il s'agit d'un percement de colline sur une épaisseur peu variable.
Et maintenant j'apporte quelques explications à mon précèdent article sur les "Mystérieuses cités de pierres".
Effectivement j'avais pris en photo des ruines avec des arches qui pouvaient laisser penser à des ponts.
C'est en faite un passage pour les blocs de pierres.
Au sud de la ville émerge une colline dont les strates ont été exploitées depuis l’antiquité pour extraire la « pierre du Midi ».
C’est une molasse Miocène qui a été utilisée pour construire les villes et villages de la région et de nombreux édifices en France et à l’étranger.
L’industrialisation des carrières de pierre va débuter en 1845 sous l’impulsion de Pierre Louis François Joseph Henri de Chansiergues, baron du Bord (1810-1878).
Il se porte d’abord acquéreur des carrières artisanales sur le flanc nord-est de la colline et commence à se faire connaître auprès des entrepreneurs urbains.
Il achète ensuite un grand nombre de terrains sur le plateau en essayant d’évincer la concurrence ; quelques petites exploitations subsistent tout de même.
Différents types de carrières sont ouvertes : carrière à ciel ouvert, carrière en galerie et carrière souterraine.
Tout un réseau ferré est mis en place sur le plateau pour acheminer les blocs et évacuer les déchets.
En 1861, un plan incliné ou funiculaire à double voie est aménagé sur le flanc ouest de la colline.
Les pierres sont stockées au niveau du quartier de l’Argentane et un réseau ferré indépendant est mis en place pour acheminer les blocs jusqu’au Rhône, puis aux gares ferroviaires.
L’activité industrielle s’interrompt après la Seconde Guerre Mondiale ; quelques blocs de pierre sont encore extraits par des carriers indépendants jusqu’en 1950.
Ci-dessous, j'ai noté pour vous les points stratégiques :
les ruines qui correspondent "aux photos de l'article "les mystérieuses cités de pierres"
La voie du funiculaire qui partait du bâtiment administratif et les carrières de St Juste à St Restitut.
Les points détaillés sur une carte topographique.
Pour finir, quelques photos anciennes qui retracent l'activité dans ces carrières.
Conception d'un wagonnet qui transporte les blocs.
Et en cadeau, une vidéo qui vous donnera surement envie, de vous y rendre
Et voilà pour la petite histoires des magnifique carrière de St Juste qui sont tout simplement intemporelles.
Sylvia